Business Insights

Articles, news et prochains evenements

Les mondes du Facility Management et des Espaces de travail sont, par définition, très mobiles et évolutifs.

Vous trouverez sur ces pages des articles techniques, des nouveautés, des bilans de participations à des congrès et conférences auxquels Spaceonmove a participé ainsi que des prises de position ou “billets d’humeur” qui devraient pouvoir vous donner un éclairage particulier dans ces deux domaines. Bonne lecture.

Vouloir se démarquer : un art, une doctrine ou un trouble obsessionnel…

Se démarquer est-il un art, une doctrine ou un trouble obsessionnel ? Cette gradation semble être souvent ignorée par certaines personnes et entreprises.

L’art de se démarquer Dans un monde de plus en plus normé, à défaut d’être normalisé et pacifié, se démarquer peut relever de l’art. Il s’agit de trouver le bon créneau, la bonne approche et le message adéquat, quitte à choquer, interpeller ou perturber. Cette dynamique existe depuis toujours, mais les réseaux sociaux semblent l’avoir poussée à son paroxysme. Ce qui relevait autrefois de l’art peut rapidement se transformer en trouble. La doctrine, quant à elle, se situe quelque part entre ces deux extrêmes, en institutionnalisant certains aspects et en amplifiant d’autres.

La doctrine Ne pas vouloir faire comme les autres peut constituer une stratégie pertinente dans certains domaines. Cette volonté de distinction peut s’exprimer par l’approche, le processus ou l’image de marque. Certaines entreprises poussent cette dynamique à l’extrême, allant jusqu’à l’intégrer dans leurs chartes et valeurs, quitte à s’éloigner des standards.

Le trouble obsessionnel Lorsque l’art et la doctrine vacillent, se démarquer peut devenir une obsession et un enfermement. Cette dérive peut frôler le sectarisme ou l’élitisme, suscitant incompréhension et rejet. Pour une entreprise, franchir certaines lignes rouges sans garde-fous peut mettre en péril son existence. Au niveau individuel, cette obsession peut engendrer des troubles profonds aux conséquences parfois dramatiques. Dans une société où le “buzz” et la notoriété instantanée sont devenus une quête ultime, la volonté de se distinguer à tout prix peut mener à des excès dangereux.

Se démarquer… mais avec mesure Cette question est avant tout culturelle, ancrée dans l’ADN des nations. Certains pays et dirigeants cultivent l’excès permanent, tandis que d’autres s’inscrivent davantage dans une norme internationale. Dans le monde de l’entreprise, se démarquer fait partie du jeu, mais un certain manque de nuance semble s’accentuer, notamment au sein des grands groupes. Pourquoi s’embarrasser de détails lorsque les démarches lourdes, pesantes ou invasives sont tolérées, voire plébiscitées par un public en quête perpétuelle d’expériences ?

Quel équilibre adopter ? Comment concilier une doctrine forte, souvent héritée de l’histoire de l’entreprise, avec la nécessaire souplesse face aux réalités du marché ? Quelques pistes peuvent être explorées :

• Mettre en place un groupe consultatif sur les questions d’éthique et de philosophie d’entreprise, capable d’offrir un regard extérieur sur les orientations stratégiques.

• Intégrer des partenaires de confiance, y compris des clients, pour évaluer la pertinence de l’approche adoptée.

• Échanger avec des professionnels du même secteur afin de déterminer les limites à ne pas dépasser.

• Assurer une gouvernance flexible permettant aux cadres d’ajuster certaines décisions trop clivantes.

En conclusion Se démarquer est souvent un art qui, avec le temps, peut dégénérer en dogme, voire en trouble obsessionnel, menaçant la pérennité d’une entreprise. L’aveuglement qui en résulte empêche toute remise en question, sous peine d’exclusion. Tout repose sur un dosage subtil entre vision stratégique, éthique et sensibilité, n’en déplaise à certains “bulldozers” contemporains.

Bonne lecture et à bientôt !

Billets récents

  • Le pragmatisme face à l’Intelligence Artificielle (IA)…

    L’intelligence artificielle a fait une percée remarquable dans le monde professionnel au cours des cinq dernières années. La plupart des grands groupes exploitent désormais pleinement les possibilités offertes par cette technologie qualifiée de « révolutionnaire » – soit à travers des applications prêtes à l’emploi, soit en développant leurs propres IA internes pour répondre à des besoins spécifiques tout en assurant la protection de leurs données stratégiques. Vers une inflation des règles et des dogmes Dans un monde hyperconnecté, les normes et standards sont devenus incontournables pour garantir une certaine cohérence : mêmes causes, mêmes effets. Cela s’applique d’autant plus aux grandes entreprises internationales, en particulier celles en lien direct ou indirect avec les pays anglo-saxons. Elles sont souvent contraintes d’adopter les lois, directives et standards édictés par ces derniers. S’en affranchir expose à des conséquences juridiques coûteuses et complexes. Certaines organisations préfèrent dès lors limiter leur activité à l’échelle locale ou régionale, afin d’éviter ces contraintes extraterritoriales. L’IA face aux règles Lorsqu’on observe les outils d’IA actuellement accessibles au grand public, l’impression de « jungle » domine : les sources ne sont que rarement citées, les données personnelles peuvent être utilisées à des fins d’entraînement sauf opposition explicite (souvent peu claire), et certaines réponses sont partiellement censurées ou formatées selon les règles du pays d’origine de l’outil (États-Unis, Chine, etc.). Cette situation révèle un vide juridique considérable, né de la rapidité du progrès technologique. Les législations peinent à suivre, et seule une action forte à l’échelle des États ou des blocs régionaux (comme l’UE) pourrait combler ce retard. Mais auront-ils le pouvoir d’infléchir des intérêts économiques aussi puissants ? L’avenir le dira.

  • Billet d’humeur : UBS - Optimiser le capital, cela n’est pas tricher

    Cet article d’opinion vise à remettre les pendules à l’heure pour certains « bienfaiteurs » qui considèrent les actifs et la gouvernance d’une société anonyme comme un bien commun. Il rappelle également qu’une banque, qu’elle soit systémique ou non, reste un prestataire de services et non une agence gouvernementale destinée à servir les citoyens. Optimiser le capital d’une société anonyme conformément à la loi et aux subtilités fiscales d’un État, d’un canton ou d’une commune fait partie intégrante des outils utilisés pour préserver ce capital. L’objectif est d’assurer un rendement attractif pour les actionnaires tout en fournissant les services définis dans sa stratégie. Que cela déplaise à certains membres des partis roses, verts ou rouges ne change rien à la réalité économique : il ne s’agit ni de tricherie, ni d’une violation de la loi ou de la langue française.

  • Utiliser la compétence là où elle se trouve…

    Et si la vraie compétence n’était pas toujours là où on l’attend ? Dans nos organisations, diplômes prestigieux et titres hiérarchiques sont souvent valorisés. Pourtant, sur le terrain, ce sont parfois l’expérience, la pratique et le bon sens qui font vraiment la différence. 💡 Une formation technique pointue ou un cursus managérial solide ne garantit pas l’efficacité opérationnelle. Savoir reconnaître la compétence là où elle se trouve – même si elle vient d’un « simple » opérationnel – est une force. 🎯 Il est temps de repenser nos modèles : valoriser l’intelligence du terrain, dépasser les ego, et miser sur la complémentarité plutôt que la verticalité. 👉 Une leçon apprise au fil des années : les échasses de la prétention élèvent, mais ne grandissent pas

  • L’identification à l’entreprise ?

    Les défis de l’engagement des collaborateurs en entreprise

    Un phénomène européen préoccupant Dans de nombreux pays européens, les dirigeants se plaignent de la faible identification des collaborateurs à leur entreprise et de leur engagement relativement bas. Quelles sont les raisons derrière ce phénomène ?

    Des causes multiples, des solutions variées

  • FM et Immobilier : un tout

    Certaines notions fondamentales en finance d’entreprise semblent échapper à des managers pourtant issus de formations théoriquement adaptées. Il arrive même que des cadres de grandes entreprises paraissent avoir oublié les analogies élémentaires comme celle de la baignoire qui se remplit et se vide étudiées dès l’école. Il est parfaitement compréhensible qu’aucun dirigeant ne puisse maîtriser toutes les subtilités comptables ou économiques d’un groupe. Mais il est plus préoccupant de constater que des concepts de base — revenus, valeurs, investissements, amortissements, charges — posent des problèmes à un grand nombre d’interlocuteurs. Et cela, dans des proportions parfois inquiétantes. Il ne s’agit pas ici de proposer un cours de comptabilité, mais plutôt d’exprimer un certain malaise, voire une forme de stupéfaction, face à l’ignorance, réelle ou feinte, de certains responsables à l’égard de réalités financières pourtant évidentes dans les domaines du Facility Management (FM) et de l’immobilier à usage commercial.

  • Retour en arrière pour le télétravail

    Je suis stupéfait de voir UBS — comme d’autres — réduire drastiquement le télétravail en Suisse. Sous prétexte de perte de rentabilité, de dispersion des forces ou de collaboration amoindrie, on justifie un recul qui cache surtout… un malaise managérial. Le vrai problème : un management souvent peu formé à la gestion humaine, sélectionné pour ses compétences techniques plutôt que relationnelles. On recrute des “chefs” prêts à l’emploi, rentables à court terme, mais déconnectés des réalités humaines et organisationnelles à long terme. Et pourtant, télétravail et efficacité ne sont pas incompatibles

  • Age et Management : aucune corrélation

    Combien de fois avons-nous entendu dire que la qualité du management était liée à l’âge ? Certes, l’expérience de vie, qu’elle soit personnelle ou professionnelle, influence la gestion d’une équipe. Cependant, il existe d’autres facteurs, souvent plus déterminants.

    De nombreux exemples montrent qu’il existe de bons, de très bons, mais aussi de très mauvais managers, indépendamment de leurs âges.

    Le véritable défi réside dans la capacité à constituer un réseau ou une organisation capable de sélectionner et de guider les futurs managers avec courage, afin qu’ils puissent s’épanouir sans se perdre dans les pièges du pouvoir ou dans des rôles inadaptés. Dans ces situations, l’urgence d’agir est cruciale.

    Le fait de ne pas choisir le candidat le plus « évident » est particulièrement intéressant, mais cela demande une excellente connaissance de l’environnement et des gens et surtout d’avoir un certain courage…

Contactez-nous

Formulaire de contact
☛ N'oubliez pas d'inclure votre adresse mail ou numéro de téléphone si vous souhaitez être contacté.